LE POUVOIR CACHÉ DU SON

Par Sam's • 17 août, 2016 • Catégorie: ARCHIVES, EDITO, PRATIQUES SPIRITUELLES

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE SON …

De tout temps, le chant fut associé à la magie, car la voix humaine est investie de pouvoirs mystérieux : « Chacun des sons (émis par la voix) a une puissance particulière qui échappe au commun des mortels, mais que les adeptes connaissent et dont ils se servent.» (Maspéro, Etudes de mythologie et d’archéologie égyptienne, T. I., p. 106).

Les sons conscients
agissent sur la matière :

Ils élèvent la fréquence vibratoire du corps humain et accélèrent la transmutation cellulaire, qui est à la base de l’évolution de l’humanité.

Le son et le chant font partie des médecines les plus anciennes que l’humanité ait connues. Depuis la nuit des temps, de l’Égypte ancienne à la Sibérie, de la chine à la Grèce antique, en passant par l’Amérique, l’Afrique, l’Inde et l’Occident, chamanes, prêtres, moines, guérisseurs, enchanteurs et médecins utilisent leurs chants et le son de leur voix pour guérir et éveiller les âmes.

La voix, organe générateur des sons et de la parole, est avec la station debout, l’un des plus grands privilèges de l’homme. Chez l’être humain, les mécanismes bucco-pharyngés et respiratoires sont, en effet, parfaitement adaptés à la fonction phonatoire.

Hélène Foglio, dans son livre Approche de l’univers sonore (Ed. Le courrier du livre), parle de la voix en ces termes : « Née du souffle, elle participe de la vie physiologique, en empruntant pour se manifester la fonction respiratoire et la fonction masticatoire, car lorsqu’elle se fait parole, elle « articule » les phonèmes comme on « mâche » les aliments, pour libérer l’énergie qu’ils contiennent.

Mais elle participe tout autant des fonctions d’excrétion car elle est aussi rejet, pulsion hors du corps, et possède par là-même un pouvoir libérateur et purificateur. »

On ne saurait mieux définir cette double fonction de la voix, qui d’une part exprime, extériorise et qui d’autre part imprime, transmet l’énergie.

Au fil des âges, cette science s’est peu à peu éteinte au profit d’une médecine invasive et déconnectée de l’être essentiel. Mais le cri de l’âme se fait entendre et réclame ce baume, cette harmonisation venant des plans subtils.

Le son est un outil multidimensionnel permettant d’agir sur les différents plans de l’être, ainsi que de voyager à travers ses diverses dimensions et espace-temps pour dissoudre certaines empreintes mémorielles sclérosantes. Il a la capacité de transmuter les peurs, les émotions, les zones de conflit mental et d’élever nos fréquences vibratoires. Lors de nos méditations il nous syntonise sur les ondes cérébrales Alpha et Theta, propices à la relaxation profonde et au silence intérieur.

Le son de l’âme …

Insaisissable et puissant, le son de la voix est porteur de lumière, de couleurs, de géométrie sacrée, permettant à la structure de l’être incarné de s’harmoniser avec les plans subtils et directeurs de son âme. Il est un véritable vecteur d’éveil spirituel qui porte l’être à retrouver un contact affectueux avec son for intérieur et à accéder sa fréquence originelle, note essentielle dans la symphonie universelle.

… une responsabilité collective

En effet, chaque être est pourvu d’une vaste gamme de sons et de couleurs propres à son essence. C’est à partir du moment où chaque partie de lui-même rentre en résonance et s’harmonise qu’il sera capable d’entendre le chant de son âme. Il rentrera alors en syntonie avec une multitude d’autres êtres dont l’harmonie créera une œuvre commune riche et bénéfique au Tout.

Afin d’interpréter pleinement la partition qui lui revient et qui s’inscrit parfaitement au sein de cette symphonie, il est essentiel que chaque être vibre et soit fidèle aux fréquences de sa propre mélodie. Si, au contraire, il doute, se compare ou essaie d’imiter son voisin, cette symphonie commune perdra de sa richesse et risquera même de sonner faux.

Et le corps …

Le son a également la capacité de rentrer en résonance avec les différentes fonctions vitales du corps physique et de l’accompagner vers sa propre guérison.

Étant donné que les protéines déterminent la structure des cellules et dirige la plupart des processus vitaux du corps, on peut imaginer ce que cela implique et à quel point cette découverte a le potentiel de révolutionner le monde de la science et de la médecine.

Le résultat de ces recherches marque les prémices d’une nouvelle approche scientifique du son et de ses capacités et donne un début de réponse rationnelle au fait que, de tout temps, les guérisseurs, chamanes et enchanteurs aient pu guérir par leurs chants. Évidemment, pour de tels êtres, nul besoin de machines sophistiquées ni d’équations quantiques pour capter les chants dont le corps et l’âme ont besoin …

Carol Salter

Géométrie des sons :
Le langage de la fréquence et de la forme

Article complémentaire :

LES CODES GÉOMÉTRIQUES & SONORES DE L’ÊTRE HUMAIN

  Article scientifique traitant le sujet de façon approfondie :

http://spirit-science.fr/doc_humain/ADN4musique.html

Une approche plus historique : http://www.musimem.com/therapie.htm

Lire Aussi :

LE CHANT DES VOYELLES

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Une Réponse »

  1. Le diagnostic auditif

    La voix humaine est révélatrice, non seulement des états de l’âme, mais aussi de la nature profonde de l’être. Dans la Chine antique, la voix était censée manifester les dispositions favorables ou défavorables d’un individu. Les vagissements d’un nouveau-né, selon leur hauteur des sons, laissaient plus ou moins bien augurer de son avenir ; les voix des serviteurs, selon leur intonation, témoignaient de leur loyauté envers leurs maîtres… Les plus anciens souverains chinois testaient déjà la fidélité de leurs sujets d’après leurs voix comme le montrent les joutes oratoires sur passages chantés du Shijing.

    Selon les Mémoires historiques de Su Ma T’sien, « toute note musicale a son origine dans le cœur humain (…) Lorsque le cœur ressent une émotion de tristesse, le son qu’il émet est contracté et va en s’affaiblissant ; lorsque le cœur ressent une émotion de plaisir, le son qu’il émet est aisé et relâché ; lorsque le cœur ressent une émotion de joie, le son qu’il émet est élevé et s’échappe librement ; si le cœur ressent une émotion de colère, le son qu’il émet est rude et violent ; si le cœur ressent une émotion de respect, le son qu’il émet est franc et modeste ; si le cœur ressent une émotion d’amour, le son qu’il émet est harmonieux et doux. »

    Ces observations s’accordent parfaitement avec celles de nos actuels psycholinguistes, pour qui les variations tonales de la voix constituent des réactions émotives, comme l’accélération du pouls et de la respiration, parmi les autres manifestations neurovégétatives. Les variations de tension des cordes vocales sont en relation avec le système nerveux et les réponses émotionnelles se traduisent par des variations de fréquence. Chaque individu possède une « empreinte vocale » qui lui est propre, et lorsque la voix s’écarte de son registre fondamental, c’est que le sujet ressent une émotion.

    Le timbre est, en quelque sorte, la « physionomie » de la voix. Les sons de la voix sont des ensembles complexes de vibrations qui forment des ondes. L’une d’entre elles, que l’oreille perçoit plus intensément, caractérise le son entendu, c’est la fondamentale ; les autres composantes donnent la couleur du son, c’est-à-dire le timbre.

    Ces ondes sonores peuvent être représentées graphiquement par des courbes : celles de la voix parlée forment un ensemble désordonné de sinusoïdes, celles de la voix chantée présentent un rapport numérique simple entre les sinusoïdes élémentaires. La plupart des sons musicaux comportent, en effet, un certain nombre d’harmoniques, plus aigus, dont la fréquence est, selon la loi de Fourier, un multiple entier de la fréquence de la note fondamentale.

    Selon la théosophie hindoue, les sept premiers sons de l’échelle des harmoniques correspondent aux sept chakras. Rappelons que les chakras sont des centres énergétiques étagés sur la ligne médiane du corps et dont la topographie correspond à celle des principaux plexus sympathiques. Ce sont à la fois des points de jonction des nadis, canaux invisibles par où circule l’énergie vitale, et des centres correspondant à certains niveaux de conscience.

    Le timbre de la voix est déterminé par la vibration des chakras, qui caractérisent la personnalité de l’individu et lui confèrent sa tonalité. Le centre vibratoire – Anatha chakra – se situe au niveau du plexus cardiaque et correspond au quatrième harmonique ; de part et d’autre se trouvent les harmoniques 5, 6, 7, orientés vers l’aigu, qui forment un accord transitif de résolution tonale, et les harmoniques 3, 2, 1, qui constituent l’accord fondamental, orienté vers le grave.

    Cet équilibre n’est maintenu que si l’individu sait gérer ses centres vitaux et maîtriser ses énergies ; il est rompu, soit dans le sens descendant si les bas instincts prédominent, soit dans le sens ascendant si des tendances mystiques l’emportent. Pour les yogis, l’homme est une partie de l’univers et chaque individu se caractérise par un son fondamental qui forme un intervalle, consonant ou dissonant, avec chaque son du monde.

    La médecine ayur-védique s’emploie à rétablir l’harmonie de l’homme et de l’univers, en utilisant notamment le pouvoir des sons (nada-yoga), pour obtenir la guérison, car le déséquilibre se traduit par des troubles physiques et mentaux que le timbre de la voix révèle.

    Dans les traditions anciennes, les médecins sont très attentifs au timbre de la voix, qui témoigne de l’état de santé. Ainsi en est-il au Japon où le Shin kyu bassui affirme que « le diagnostic auditif consiste à juger de l’état de la maladie en saisissant par l’ouïe les relations entre les troubles des cinq voix.
    Une voix qui nasille, avec « susurrement du nez », traduit un trouble du poumon ; une voix avec rire et salive indique un trouble de la rate ; une voix vociférante avec larmes, est en relation avec une maladie du foie ; une voix délirante, avec sueurs, provient d’une maladie du cœur ; une voix gémissante, avec salive, est un signe d’un dysfonctionnement du rein. »

    Si la voix est l’expression de notre être profond et révèle notre personnalité, ce n’est pas sa seule fonction ; elle possède aussi des effets vibratoires et psychologiques dont l’action investit notre propre corps, comme le corps des autres.

    La suite dans son contexte : La thérapie par les sons

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