LE MONDE D’APRÈS

Par Sam's • 13 août, 2016 • Catégorie: ARCHIVES, EDITO, R-ÉVEIL


UN MONDE SANS GRAVITÉ

À l’occasion du deuxième congrès Orbs (L’Autre Planète), le 7 novembre 2015, la Princesse Constance de Polignac nous a offert une conférence pendant laquelle elle a évoqué son parcours, depuis une éducation sous l’emprise des contraintes, à sa vie libre au sein des peuples premiers d’Afrique et d’Amazonie, jusqu’à son engagement dans le domaine de ses ancêtres pour en faire un lieu de transformation intérieure.

La Princesse qui vient d’écrire un livre paru en début d’année 2016, a confié à Orbs ce texte avec lequel elle remonte aux sources de son inspiration pour nous montrer comment nous reconnaître en tant qu’êtres humains lumineux et cosmiques, et retrouver les voies de la co-création de notre futur.

Le monde d’après n’est-il pas, en réalité,
le monde d’hier, d’aujourd’hui et de demain ?

Celui que nous portons tous en nous, mais dont nous n’avons pas encore conscience de l’omniprésence comme de sa puissance. Nous sommes à une croisée des chemins, ce carrefour où se rejoignent les traditions ancestrales et les sciences contemporaines, confirmé par des expériences de vie transcendantales toujours plus nombreuses.

NOUS SOMMES AU CARREFOUR OU SE REJOIGNENT
LES TRADITIONS ET LES SCIENCES CONTEMPORAINES

Nous prenons conscience que nous nous sommes chaque jour laissés un peu plus engluer dans la gravité de la matière qui, pourtant, ne représente qu’une partie infinitésimale de l’Univers. Que cet état ne nous rends pas fondamentalement heureux, que nous avons détruit le meilleur de ce qui nous a été confié : notre Terre Mère, et ce faisant, nos terres intérieures, elles-mêmes reflets de la structure fondamentale de l’Univers.

Ceci nous accule à vivre en conscience une révolution complète de nos cœurs et de nos esprits, à consentir à nous raconter une autre histoire, à laisser de côté nos croyances véhiculées par nos constructions mentales et nos schémas de société, plutôt que par notre potentiel conscientisé, accepté et vécu de co-créateurs de notre réalité.

Pourquoi rester en prison alors que la porte est grande ouverte ?“, disait Rûmî, le grand mystique soufi du XIIIe siècle. C’est en effet une porte de lumière capable de transformer notre prison en arc-en-ciel. C’est une vision d’unité géométrique et fractale dont nous sommes proches, très proches à ce jour d’en trouver les preuves scientifiques, à savoir que nous sommes constitués à l’image des trous noirs qui eux-mêmes constituent toutes les particules atomiques comme astronomiques.

” Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas”, disait Hermès Trismégiste. La physique quantique et la physique classique se rejoignent, et nous sommes, à la mesure de notre désir d’être pleinement humains, la subtile frontière entre ces mondes. En ce lieu où les informations que nous échangeons avec l’Univers, en permanence, se crée ainsi la conscience sans cesse nourrie dans son évolution.

Nous sommes l’horizon des évènements, et chacun de nous devient une singularité au centre d’un monde. Récepteurs, émetteurs uniques, mais cependant toujours reliés et unifiés au cœur même de ce mouvement permanent et fondamental, émis par la densité de l’espace à l’infini, force de rotation générant les polarités de notre réalité.

À l’intérieur même des limites de notre incarnation, de notre corps fini, nous sommes donc dépositaires de l’Infini. il nous est donné d’en faire l’expérience en rentrant en nous-mêmes toujours plus profondément, en nous laissant aspirer au cœur d’un cyclone, dans ce lieu d’immobilité lumineuse et complète, après la traversée de toutes ces turbulences.

IL N’Y AVAIT PLUS DE TEMPS, PLUS D’ESPACE,
PLUS RIEN N’ÉTAIT GRAVE.
TOUT Y ÉTAIT JOIE, LÉGÈRETÉ ET AMOUR.

“Le monde d’après” est sans doute dans un premier temps, selon ma perception, cette convocation à intégrer cette “co-naissance”, qui n’est autre que celle de l’énergie libre de Tesla, géométriquement interprétée par Richard Buckminster Fuller, et mathématiquement calculée en partie par Einstein.

De nos jours, elle est complétée par de jeunes physicien talentueux et inspirés, tels Nassim Haramein (L‘Univers Connecté) ou André Füzfa … Nous sommes donc bien convoqués à ne plus craindre cette “co-naissance” à ce que nous sommes réellement, puis invités à le devenir comme à en vivre pleinement dans la joie et la légèreté.

À l’âge de 4 ans et demi, j’ai reçu, j’ai été informée, ce qui a complètement bouleversé et orienté le sens de ma vie. A cœur même d’une souffrance extrême, alors que cela atteignait sans doute les limites du supportable pour mon jeune et fragile organisme, une lumière intense m’a traversée, m’a investie de toute part, imprégnant toutes mes cellules, chacun de mes atomes, dans un mouvement continu de douce rotation spiralée, émanent à la fois du plus profond de mon être et rayonnant jusqu’aux confins de l’Univers.

Il n’y avait plus de temps, plus d’espace, plus rien n’était grave; tout y était joie, légèreté et amour. Seule demeure alors une spontanéité absolue, incluant tout, moi-même y compris, tout en me différenciant à la source même de cette force régénérante de douceur.

LA TERRE AQUATIQUE DE MON FÉMININ
ET L’AIR LUMINESCENT DE MON MASCULIN
AVAIENT PERÇU L’ÉQUILIBRE

Comment alors ne pas être éblouie par tant de puissance d’Être, tant de qualité de Vie et ne pas rester à jamais marquée par la tendre blessure de cette étoile filante qui traversa toute l’obscurité dans laquelle mon cœur juvénile, innocent et espiègle, se débattait pour y tisser encore aujourd’hui la toile lumineuse de la vie ?

Comment ne pas être éblouie, par cette immédiat réalignement avec une information universelle qui, devenue l’énergie du vivant, met en forme la plus microscopique particule de matière comme la plus macroscopique ?

Engendrée par le plein infini du vide en moi, comme au cœur ds Sphères, il est révélateur d’un tout autre réel que celui perçu à notre niveau de réalité et de conscience actuel.

Plus rien alors n’allait pouvoir décentrer cette immobilité originelle. La terre aquatique de mon féminin et l’air luminescent de mon masculin avaient perçu l’équilibre, et demeuraient en attente de se stabiliser dans l’écoulement des temps simultanés qui m’habitent, comme au fil de la superposition d’états de ma conscience.

Je ne pouvais plus être d’un monde d’après ou d’avant, d’hier ou de demain. Seule l’immédiateté de toujours entre ciel et terre était susceptible d’accueillir cette petite âme qui sans cesse co-naît au sein même de sa chair, portée, emportée, bercée et chantée par et avec une puissance innommable, unique, paradoxale et universelle.

J’ÉTAIS PASSÉE DE L’AUTRE CÔTE DU MIROIR
J’ÉTAIS INITIÉE AUX MYSTÈRES DE LA VIE

Mais je ne savais pas encore qu’étant informée sur le fondement des lois du vivant, je n’avais plus besoin de support. Étant éduquée dans la tradition catholique je me tournais donc vers elle pour y chercher la confirmation que je n’étais pas en perdition.

J’avais compris par ailleurs que seuls la solitude, le silence et la contemplation intérieure pourraient me permettre, non pas de survivre “gravement” comme tout mon entourage, mais d’essayer de vivre avec joie au cœur même de cette agitation angoissée, douloureuse victime d’une gravité étouffante, d’un temps compressé et d’un espace confiné.

Chez les grands mystiques que je lisais et relisais, mes amis les plus sûrs, je trouvais la même langue, la même respiration ample sans commencement ni fin, la même légèreté joyeuse, la même passion de ce lointain écho d’inconnu que trop souvent nos constitutions humaines, encore ignorantes, ne sont pas prêtes à métaboliser.

D’une part, rien parmi les hommes ne pouvait rejoindre cette résonance intérieure, pas même la moindre parcelle de cette extraordinaire cohérence qui constitue tout les vivant. d’autre part les grands initiés m’encourageaient sans cesse à ne pas me laisser entraîner au fond de l’abîme identitaire qui parfois me subjuguait …

Cet homme nommé Jésus quelque part me fascinait, car il avait pleinement vécu cette incarnation si difficile pour moi à vivre en tant que petite fille, jeune fille et jeune femme, sans aucun repère identitaire humain et vivant. Jésus, incarnation de ce lieu sacré jusque dans les profondeurs les plus obscures de notre être, et dont je percevais cependant toute la beauté et la simplicité de là où cela est et se crée.

Mais mon corps s’y refusait, étant toujours en tension entre les extrêmes de ce que je vivais dans mon contexte familial, historique, social, religieux … et ce qu’il m’était donné de vivre intérieurement.

Mon organisme, ce corps, cette chair amie dès les premiers rythmes fœtaux, résistait sous le poids des engrammes (généalogique, inconscients collectifs et individuels, cosmiques et élémentaux) accumulés au niveau cellulaire au cours de la mémoire du temps. Cela se manifestait particulièrement lors d’expériences répétitives qui m’agitaient et me troublaient, mais que je savais porteuses de messages comme d’une durée nécessaire pour les décrypter, bien qu’écartelée entre ce vide si plein de vie et ce rien si plein de mort.

Expériences traumatiques de cette violence “civilisée”, cruauté acceptée symptomatique de notre époque et peut-être d’un certain contexte, où l’enfance est maltraitée et le féminin fracassé dans son essence même.

Ainsi la force de Vie s’était révélée non seulement infiniment plus forte que la mort, mais d’une précision magistrale dans son accompagnement.

Car m’informant en permanence des règles de son jeu inédit ; paraissant désirer à la fois une danse commune en solitaire en mode cosmique et atomique. Sans aucun doute sommes-nous appelés à vivre, extrêmement, la réunion des contraires en nous jusqu’à la complémentarité créatrice.

Nous avons donc tous une raison d’être bien définie, mais parasitée par notre mental. Notre conscience ne peut appréhender l’Absolu, mais peut tendre vers l’inconditionnel. Nous ne sommes pas là pour souffrir, mais la souffrance quand elle se présente nous permet de nous laisser traverser par elle, pour mieux voir l’horizon que nous nous posons comme limite, et creuser à l’infini au centre de la fleur de vie que nous sommes chacun et ensemble.

Les polarités génèrent les tensions qui nous verticalisent lorsque nous demeurons sur leur vecteur d’équilibre. Nous retrouvons cette géométrie qui structure le vide et fait advenir les particules, dans toutes les traditions ancestrales, comme chez les peuples Premiers, bien que vécues et exprimées différemment. Tous, cependant, ont la véritable connaissance des états de conscience qui permettent d’appréhender cette matrice cosmique dont nous sommes à la fois issus et co-créateurs.

Nous avons perdu la mémoire parce que nous avons, entre autre et essentiellement, occulté l’archétype du féminin de l’Être, nous laissant aspirer par le gouffre de son ombre d’où émerge l’avidité, la pauvreté, le manque, la stérilité … Tout ce qui, aujourd’hui, se révèle au regard d’une humanité tétanisée par ce qu’elle a provoqué.

Notre civilisation du masculin abusif nous conduit à la confusion. Nous sommes devenus des gyrovagues adossés à une technocratie lourde et répressive, chaque jour un peu plus inhumaine, au service de la guerre et de l’exploitation de la nature et de l’autre.

Captifs dans une société anguleuse et explosive orientée vers l’extérieur en permanence, nous sommes tous en mal d’identité car notre relation à la vie et à la mort est avant tout combattante et vindicative.

L’information originelle, pulsion et rythme de la Vie, a été ” transformée” en désinformation, destructrice de l’énergie et source d’une régression vers un magma fusionnel dans lequel être “humain” ne peut même plus trouver de sens. Constat qui peut sembler sévère et qui pourtant n’est que la manifestation de la partie mortifère de la Vie que nous avons dévoilée en grands participants négligents et irresponsables de l’acte créateur.

Au cœur même de ce chaos demeure cependant le semence dont est porteur le Féminin rejeté, exclu et bafoué, mais à la fois objet de tant de quête. Essence même de chacun d’entre nous, de ce couple informé au centre de la spirale de toute vie et de la beauté élégante et généreuse qu’elle manifeste. Cette harmonie là, présente au cœur du meilleur de nous-même, dans l’attente d’un regard intériorisé qui la reconnaisse.

Le Masculin se laisse alors initier à cette transmission silencieuse et immobile de la souplesse, de l’humide, de cette nuit lumineuse à l’origine de la fertilité des mondes comme de toute œuvre d’Art. C’est alors qu’immergé dans ce rayonnement du Féminin, le Masculin reçoit toute l’information et l’énergie dont il a besoin pour se redresser et co-créer la réalité matérielle, tout en faisant exister le Féminin à ces côtés, dans une complémentarité féconde en joie et légèreté.

Cette harmonie retrouvée, l’œuvre alchimique peut opérer dans tous les domaines de l’existence. Dans la grande symphonie de la Vie, la sexualité devient chant de l’Être dont le point d’orgue est le dernier passage - le dernier “pas-sage” -, de chacun a capella.

Ce partage dans l’échange juste se décline alors respectueusement en toute activité. L’évolution de la conscience n’est plus liée à une survie inutilement douloureuse, due à une superposition de lois, entravant toute élévation. Libre du temps, de la gravité et de l’espace, le rire de la Reliance. Puis, couronnés de notre nudité acceptée et immergés dans notre simple vérité, nous pénétrons au cœur du Zéro absolu de l’Être sous l’Arche d’Alliance, dans la jubilation de nous re-connaître Terriens lumineux et cosmique.

Princesse Constance de Polignac

L’AUTEUR

Sportive de haut niveau, passionnée de musique et de chant, mais aussi d’action, la Princesse Constance de Polignac a créé la fondation Forteresse de Polignac en 1998 et a accepté, en 2002, la succession de la Fondation de Polignac Kerjean, à la suite de son oncle, le Prince Louis de Polignac.

Après avoir passé 7 années auprès des des peuples d’Afrique et d’Amazonie, et suivi l’enseignement initiatique de leurs chamans guérisseurs, elle s’attache aujourd’hui à transformer le château familial en lieu de vie et de rencontres, ouvert à toutes les disciplines artistiques “pour que le plus grand nombre puisse découvrir et rejoindre leur artiste intérieur”.

Œuvre global qu’elle poursuit au travers des actions de l’association Ker’Cognita, trait d’union entre les connaissance ancestrales et les consciences de demain.

http://www.kercognita.org/

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2 Réponses »

  1. C’est MAGNIFIQUE! Merci pour ce blog où cela est un réel plaisir de naviguer.(entre vos textes pertinents et vos magnifiques images:encore merci)

  2. Chère Hélène,
    Merci à vous également et suis ravi que ces publications vous inspirent et résonnent ainsi en vous.
    Ils correspondent souvent à mes interrogations et mes états d’âme du moment et peuvent contribuer je l’espère, à celles et ceux qui sont en quête.
    Mais y-a-t- il réellement quelque chose à chercher ?
    Bien à vous …

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