IL N’Y A RIEN À FAIRE

Par Sam's • 1 juil, 2016 • Catégorie: ARCHIVES, EDITO

Quand nous n’avons aucune peur,
nous n’avons pas besoin de vouloir quoi que ce soit.

IL N’Y A RIEN À FAIRE

Sans doute avez-vous déjà entendu cette formule de plus en plus populaire dans les milieux spirituels : « Il n’y a rien à faire ». En fait, la phrase intégrale se lit comme suit : « Il n’y a rien à faire pour s’éveiller car nous le sommes déjà ». Fréquemment interrogée à propos de cette affirmation, j’ai été à même de constater qu’elle était souvent mal interprétée, que son sens originel avait été perdu.

Pour nombre de chercheurs en quête de vérité, mais aussi de soulagement, cette solution facile et attrayante est une voie inespérée. Il serait étonnant que la passivité soit soudainement devenue un chemin d’éveil, alors que, depuis des millénaires, des sages de toutes confessions ont proposé maintes voies spirituelles exigeant maîtrise et discipline.

N’y a-t-il vraiment rien à faire ?

Le propre du chercheur est de vouloir quelque chose qu’il n’a pas. Il tente d’obtenir ce qu’il veut à coup d’actions volontaires et de stratégies, cherchant ainsi à déjouer le destin.

L’éveil n’est pas le résultat d’une technique ou d’un long chemin parcouru avec succès. Il n’est pas non plus le résultat d’actes volontaires. Le volontarisme de l’ego est une entrave à l’éveil. L’éveil est le résultat d’un abandon total, d’un dépouillement complet de toutes croyances à propos de soi. La réalisation que JE SUIS est la vérité ultime, au-delà de tous concepts.

Cette phrase : « Il n’y a rien à faire pour s’éveiller car nous le sommes déjà » est totalement vraie. Nous sommes tous éveillés. L’éveil est parfois vécu en conscience, mais souvent il ne l’est pas. Une partie de la confusion vient du fait qu’il nous est difficile de distinguer ce que nous sommes de ce que nous expérimentons. L’identification aux expériences génère cette illusion.

Pour se désidentifier, il ne s’agit pas de faire mais de VOIR… de voir le jeu du mental et de réaliser à quel point il nous détourne de la vérité. Souvent lorsque l’illusion est vue, un immense fou rire jaillit ! Les constructions mentales s’effondrent.

Tant que les illusions qui nourrissent l’ego n’ont pas été vues, nous sommes habités par deux maîtres, l’Être et l’ego. Pour retrouver l’Unité, c’est à partir de notre espace Source que des actions seront initiées afin de se libérer de l’emprise d’un ego souffrant et d’un mental indiscipliné.

Issue de la non-action, la principale action à accomplir est un mouvement de la conscience qui se retourne sur elle-même, afin de se reconnaître et d’identifier les phénomènes mentaux agissant à sa place.

Claudette VIDAL

http://eveilspirituel.net

LAISSONS LE MENTAL FAIRE CE QU’IL A À FAIRE

Par Caroline Blanco

Beaucoup reviennent vers moi et me partagent le fait d’avoir vécu des expériences d’ouverture de conscience et d’Unité  et puis, ils s’interrogent car ils ressortent de ces expériences et assez rapidement ils reviennent à leur état « normal » avec en prime un mental encore plus actif, se posant de nombreuses questions.

Ce n’est pas toujours de cette façon que ça se passe, mais très souvent (et c’est ainsi que ça s’est passé dans mon histoire), plus il y a d’expériences qui se vivent, plus l’égo pète les plombs à « son retour » parce qu’il ne peut pas expliquer et comprendre ce qu’il arrive et qu’il tente tout de même d’y parvenir à tout prix. Il se pose des questions et cherche des réponses parce qu’il a besoin de contrôler tout ça, de savoir, de saisir ce qu’il se passe et, mieux encore, de pouvoir  retourner dans l’expérience.

Ce phénomène est très épuisant. Et à la fois, cette fatigue que le mental s’impose à lui-même est sa propre rédemption, car ne trouvant pas les réponses, il se met petit à petit à renoncer et à reconnaître son impuissance. C’est cette sorte de soumission, de résignation qui va permettre à cet espace de paix de se retrouver. La liberté ne peut se trouver que lorsque la recherche de cette liberté s’arrête. Et ce n’est pas un choix d’arrêter de chercher, ce n’est pas quelque chose qui peut se faire avec de la volonté, ni même avec du courage, c’est juste un désespoir qui survient, le plus souvent suite à un épuisement dans cette recherche qui ne donne aucun résultat.

La reconnaissance de l’impossibilité de trouver cette paix et cette liberté donne lieu alors à un abandon total et c’est dans cet abandon spontané (car, je le répète, il ne peut être provoqué) qu’il peut être vu que cette liberté est ce qui a toujours été.

Vous n’avez donc absolument rien d’autre à faire que de continuer de faire ce qui apparaît, et ça, quoi que ce soit: chercher, être fatigué, chercher encore, essayer de comprendre, faire des expériences, lire des bouquins, se reposer, se casser la tête avec des questions, …

Quoi que ce soit, c’est exactement ce qui doit être.

Ayez confiance dans ce qui arrive.

L’éveil n’amène pas la réponse à toutes les questions. L’éveil c’est la fin des questions.

http://www.carolineblanco.com

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