MÉTAGÉNÉALOGIE & PSYCHOMAGIE

Par Sam's • 3 fév, 2016 • Catégorie: ARCHIVES, ARTS ET LITTÉRATURE, EDITO, LES PLUS POPÜLAIRES

«ON CONFOND GÉNÉRALEMENT LA CONSCIENCE
AVEC CE DONT NOUS SOMMES CONSCIENTS.»

« Ce que nous appelons communément “conscience”, c’est l’individualité à l’état de veille, une prison rationnelle qui nous fait croire que nous sommes seulement ce dont nous nous rendons compte. Nous croyons voir ce que nous voyons, sans réaliser que les yeux nous communiquent également une foule de faits enregistrés seulement par l’Inconscient. Il se passe la même chose avec tous les autres sens.

Nous vivons remplis d’une multitude de pensées, de sentiments, de désirs et de sensations qui s’attachent comme des ombres à ce que nous appelons la “conscience”. La Conscience n’est ni conscience ni désir d’un objet, mais conscience d’elle-même. On parvient à elle lorsqu’on se libère de tous les désirs qui n’ont pas pour objet la Conscience elle-même. » - Alejandro Jodorowsky -

Qu’est-ce donc que la métagénéalogie ?

Pourquoi ne pas plutôt parler de psychogénéalogie ?

La lignée a une influence sur l’individu et partant de cette constatation, l’intérêt pour la question du lien transgénérationnel n’a cessé de croître chez les thérapeutes.

L’inconscient familial interagit avec l’inconscient personnel d’un individu pour le meilleur et pour le pire.

Pour Alexandro JODOROWSKY, la maladie pourrait être comprise comme un manque de beauté et de conscience et guérir consisterait à devenir authentiquement soi.

Dans ce livre, organisé comme un conte initiatique, l’auteur se réfère souvent au tarot, modèle symbolique de travail sur soi, pour permettre au lecteur d’avancer dans le compréhension et la guérison de son arbre généalogique.

Alejandro Jodorowsky, poète, cinéaste, scénariste de BD et agitateur culturel inclassable, a, en dehors des sentiers de la psychologie et des études universitaires, trouvé le chemin du transgénérationnel au travers de ses propres expérimentations.

Il utilise le terme “Psychogénéalogie” publiquement dans ses conférences hebdomadaires du mercredi à l’Ecole des Mines puis à l’Université de Jussieu, dès le début des années 1980. À cette époque, fort de son expérience de metteur en scène, il organise pendant ces conférences de véritables théâtralisations de l’arbre généalogique au cours desquelles il demande à un(e) consultant(e) de choisir les membres de sa famille dans le public et permet ainsi à tous les spectateurs présents de visualiser les quatre générations d’une famille sur l’estrade de l’amphithéâtre.

Pour lui, l’arbre généalogique est vivant en nous, et pour enrayer la chaîne des répétitions, c’est le langage de l’inconscient, c’est-à-dire celui des symboles, qu’il faut utiliser, car la prise de conscience et la verbalisation sont insuffisantes à la guérison. Ainsi, il préconise des actes psychomagiques … Lire la suite de la présentation dans son contexte : La Métagénéalogie selon Alexandro Jodorowski 

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Alexandro JODOROWSKY, Marianne COSTA

Quelques pages de présentation, signées par Alexandro Jodorowsky, qui expliquent son projet:

La psychogénéalogie part du principe que certains comportements inconscients sont transmis de génération en génération et empêchent au sujet de se réaliser.Pour qu’un individu prenne conscience de ces comportements et qu’il puisse s’en détacher, il est nécessaire qu’il étudie son arbre généalogique. On pourrait dire, que nous sommes parfois « possédés » par nos familles, particulièrement les relations avec nos parents jouent un rôle fondamental dans la formation de la psyché de l’individu, c’est pourquoi il s’avère indispensable de délier ces « nœuds » avec le passé, et se décharger du poids des expériences de vie qui ne nous correspondent pas.

L’arbre vit en moi. Je suis l’arbre. Je suis toute ma famille. Personne n’a de problèmes individuels parce que toute la famille est toujours en jeu. Le parent inconscient existe. Dès le moment où quelqu’un prend conscience de quelque chose, tous les siens aussi en prennent conscience. Cette personne devient une lumière. Si un individu fait son travail, tout l’arbre est purifié.

Notre cerveau est probablement l’un des objets les plus complexes de l’univers.

Il contient plus de cent mille millions de neurones, cellules dotées d’un noyau qui fonctionne comme un émetteur-récepteur en miniature. Ces cellules s’unissent entre elles, formant des connexions qui transmettent l’information sous forme de courant électrique. Quand nous venons au monde, notre potentiel neuronal est celui de l’être humain accompli du futur, mais il a encore peu de connexions. Le réseau se tisse peu à peu, au contact des membres de notre famille et des connaissances qu’ils nous transmettent.

Nous sommes héritiers d’expériences.

Pourtant, ces expériences sont limitées et se traduisent en langues « nationales » (ou « maternelles »), produisant des états mentaux stagnants, un monde intérieur aux interconnexions pauvres, une prison culturelle dont nous avons du mal à nous échapper.

L’énergie qui circule entre les neurones, et que les scientifiques décrivent comme « électrique », peut aussi bien être pensée comme une manifestation de la Conscience universelle qui tend à créer dans notre cerveau une structure formée par la totalité des réseaux possibles entre ses cellules : l’esprit grandiose de l’humain futur. Il est également permis de penser que cette mystérieuse énergie tend à unir la totalité des consciences qui peuplent notre univers.

La volonté familiale, sociale et culturelle lutte en revanche pour que l’individu obéisse à la formation de ses ancêtres qui, dans la plupart des cas, par accumulation d’idées, de sentiments, de désirs et de besoins hérités, contrarie le projet spirituel et le maintient dans des niveaux de Conscience assez bas. L’arbre généalogique agit comme un piège en imposant à ses descendants ses limites, matérielles et psychologiques (un mélange de peurs, de rancœurs, de frustrations et d’illusions) contre la perfection du projet cosmique.

Dès le ventre maternel, le fœtus reçoit des impulsions le conduisant à imiter le modèle légué par les ascendants. Car la famille n’accepte pas la création pure et simple, ex nihilo, venue de rien, sans modèle extérieur.

En d’autres termes, tout individu est le produit de deux forces :

La force d’imitation, dirigée par le groupe familial, qui agit depuis le passé, et la force de création, maniée par la Conscience universelle depuis le futur. Quand les parents limitent leurs enfants en les obligeant à se soumettre à des plans préétablis ou à des consignes tels que « Tu seras ceci ou cela », « Tu ressembleras à telle personne », « Tu obéiras à nos idées et à nos croyances et tu les propageras », ils s’inscrivent en faux contre le projet d’évolution future et plongent la famille dans toutes sortes de maladies physiques et mentales.

Changer le Mythe FONDATEUR !

Dès les premiers instants de son individuation en tant que fœtus, la Conscience subit ce conflit entre créer et imiter.

Quand l’enfant présente dès sa naissance peu de traits psychologiques calqués sur ses géniteurs, on peut penser que la Conscience a été capable de vaincre les modèles que les générations précédentes prétendaient lui imposer.

Si au contraire l’enfant devient la copie conforme de ses parents ou de ses grands-parents, la Conscience a été vaincue. Les âmes créatrices sont rares, les âmes imitatrices sont légion. Les premières doivent apprendre à communiquer et à semer leurs valeurs, les secondes doivent se libérer de leurs moules et apprendre à créer, c’est-à-dire arriver à être elles-mêmes et non ce que la famille, la société et la culture ont voulu qu’elles soient.

Le clan agit comme un organisme. Quand l’un de ses membres change, tout l’ensemble réagit positivement ou négativement. Un arbre de belle allure qui produit des fruits empoisonnés est un arbre mortifère. Un arbre tordu qui produit des fruits sains est un arbre vivant et utile. Lorsqu’un individu développe sa Conscience, il devient un meilleur fruit et offre à son arbre une nouvelle signification. Les souffrances de nos ancêtres (blessures narcissiques, humiliations, hontes ou culpabilités) acquièrent grâce à lui une raison d’être.

Lorsque la famille réagit, la société dans laquelle elle s’est développée réagit elle aussi : les arbres font partie d’une forêt.


Image : Illustration de couverture de « BabaLove », le dernier album d’Arthur H.
(Lire à ce propos son témoignage de psychomagie)

Chaque arbre généalogique a deux devoirs principaux :

Accomplir les nécessités biologiques (reproduction, éducation des enfants, etc.) et s’intégrer à un groupe social en respectant ses lois. Si chaque famille refusait le contact avec les autres et cédait à sa tendance séparatiste, la société ne pourrait pas exister.

Voilà pourquoi l’arbre généalogique se développe prisonnier d’un réseau d’interdictions et d’obligations sociales et culturelles, parmi lesquelles, par exemple, le tabou de l’inceste qui pousse le clan à se mêler au reste de l’humanité au lieu de se refermer sur lui-même.

Cependant ces vétos et ces lois peuvent dans certains cas ne pas correspondre à la nature essentielle de l’être. Toute culture impose divers modes de conduite basés sur ses mythes fondateurs et ses croyances religieuses ou idéologiques. D’une société à l’autre, les institutions familiales peuvent être très différentes. Par exemple, la monogamie n’est pas universelle, il existe des sociétés polygames ou polyandres. Dans certaines cultures, le frère d’un homme mort sans laisser d’héritier est contrait d’épouser sa belle-sœur veuve, dans d’autres encore la jeune sœur d’une épouse défunte doit prendre la place de celle-ci dans le lit du veuf.

Nous naissons dans une culture donnée, à une époque donnée, dans un pays en particulier. Nous ne serions pas les mêmes si nous parlions une autre langue, si nous étions nés dans une autre civilisation ou à une autre époque . . .

Ces limitations, dépendantes de la mémoire collective, nous incitent à répéter des schémas et définissent notre être culturel. Mais en même temps, les possibilités du futur qui travaillent pour conduire l’humain à sa mutation transforment la souffrance initiale en énergie consciente, et créent l’Être essentiel.

L’être culturel, formé par ceux qui nous ont éduqués, doit accepter les projections des membres de sa famille désireux d’être imités.

On lui enjoint d’exercer telle ou telle profession, de pratiquer telle ou telle religion, d’adhérer à telles idées politiques. Il doit lutter contre des prédictions négatives : « Si tu fais ceci, tu te détruiras », « Si tu te consacres à telle activité, tu finiras ruiné », « Si tu as des relations sexuelles avant de te marier, tu perdras ton honneur ». Le cerveau a tendance à réaliser ces prédictions. L’Inconscient les transforme en injonctions qui se mettent à agir sur nos vies comme des malédictions auxquelles nous ne pouvons nous soustraire.

L’Être essentiel, quant à lui, programmé par le Supraconscient, déploie dans l’esprit des aspirations sublimes, réduites au statut d’illusions par la mémoire du clan ; des utopies, presque toujours vécues avec angoisse ; des désirs de rendre le monde meilleur, presque toujours vécus avec désespoir.

L’Être essentiel et l’être culturel s’entremêlent sans cesse, tantôt pour entrer en conflit, tantôt pour s’entraider. Aïeux, grands-parents et parents se fondent en nous pour le meilleur comme pour le pire. Les forces de répétition et les forces de création, dans leur dynamique sans fin, nous tirent vers la répétition incessante du même et, simultanément, nous poussent à devenir ce que nous sommes vraiment.

C’est ainsi que toute famille se transforme en une entité double : ombre et lumière. Le trésor et le piège s’unissent dans le descendant.

Nous pouvons avoir une vision à la fois positive et négative de nos arrière-grands-parents, grands-parents et parents. Chacun des ascendants devient alors une entité double :

Lumineuse et obscure. Deux champs d’énergie qui, bien qu’ils s’opposent, sont complémentaires. Dans le présent, l’esprit qui se matérialise coexiste avec la matière qui se spiritualise, le Supraconscient avec l’Inconscient, l’intention de réaliser le futur avec celle de répéter le passé, l’Être essentiel avec l’être socioculturel, le désir de créer avec le désir d’imiter. C’est l’étude de l’arbre sous ce double aspect simultané et complémentaire, trésor et piège, que j’ai appelée métagénéalogie.

Dans la mesure où l’étude de l’arbre généalogique peut se résumer à une compréhension de ce que signifie essentiellement le couple humain, il m’a paru fondamental que ce livre soit le fruit d’une collaboration entre un homme et une femme.

Nous sommes tous issus d’un couple, comme nous le rappelle le Tarot de Marseille qui fait correspondre au Pape une Papesse, à l’Empereur une Impératrice et au Soleil la Lune. Je veux ici rendre hommage au Tarot, ce formidable outil à penser et à développer l’intuition qui m’a permis d’intégrer toutes les connaissances tirées de la lecture et de l’expérience, qu’elles soient spirituelles, psychologiques, philosophiques ou artistiques. Le Tarot est une structure fascinante, un temple intérieur à l’architecture si bien équilibrée qu’il peut servir de tuteur à une foule de développements théoriques.

Pour écrire La Voie du Tarot, j’avais déjà eu la chance de collaborer avec Marianne Costa. Sa compréhension profonde de ma conception de l’arbre généalogique et son expérience de plus de dix ans dans ce domaine faisaient d’elle la collaboratrice idéale pour ce nouvel ouvrage. Sans son concours, ce livre n’aurait jamais pu voir le jour.

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LA DANSE DE LA RÉALITÉ

La jeunesse d’Alejandro Jodorowsky, fils d’un riche marchand expatrié au Chili, tiraillé entre un père communiste au caractère aussi autoritaire que le gouvernement dictatorial du pays, et une mère gloutonne d’amour à la poitrine aussi généreuse qu’étouffante. Le garçon tentera de faire la part des choses entre les leçons inculquées par la force paternelle et par trop de miel maternel. Au sein d’une véritable cour des miracles, dans une ville marquée par le conflit, les infirmes de guerre se mêlent aux nains, clowns et travestis qui donnent un air de cirque triste à ce monde enfantin semé d’embûches vers l’âge adulte…

Monde flirtant sans cesse entre réalisme cru et onirisme teinté de peurs d’enfants, le monde du “réalisateur surréaliste” Alejandro Jodorowsky est en tout cas fantasmagorique et riche de personnages hauts en couleur. Un très joli portrait d’une époque difficilement vécue, une enfance amputée de son innocence, sans édulcorant, aux faux airs d’analyse, réinterprétant des rêves pour mieux décortiquer d’où il vient.

Et ce film, direz-vous ? « C’est une expérience, expliquait Jodorovsky après la projection. Une expérience vitale que j’ai menée avec beaucoup d’autres membres de ma famille ». Au générique, parmi les acteurs, figurent pas moins de quatre Jodorowsky : Brontis, Alejandro, Adan et Cristobal. Auxquels il faut ajouter la créatrice des costumes, Pascale Montandon-Jodorowsky, qui n’est autre que l’épouse d’Alejandro, sans parler de la musique – la bande-son est superbe – signée Adan Jodorowsky. « Pour moi et pour ma famille, ajoute le cinéaste, ce film est comme une bombe psychologique… Il m’a permis de me réconcilier avec mon père… »
L’article complet sur lemonde.fr



Alejandro Jodorowsky : “Je me suis toujours… par lemondefr

Alejandro Jodorowsky tire les cartes
(Cannes 2013)

Et la dernière interview de Jodorowsky au festival Gérardmer 2016 où un hommage lui est rendu pour son œuvre cinématographique : http://www.allocine.fr/…

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Les rituels psychomagiques

d’Alejandro Jodorovski

Certains rituels symboliques peuvent faciliter la résolution des problèmes de l’arbre familial.

Dans ses rituels, qu’il a baptisés «Rituels psychomagiques», Alejandro Jodorovski propose à ses consultants d’apprendre à parler le langage de l’inconscient .

La psychanalyse est une technique qui soigne à travers la parole. Pour libérer le patient (l’analysant) de ses douloureux symptômes, on lui demande de se souvenir de ses rêves, de noter ses lapsus et ses actes manqués, de libérer sa langue de la volonté et de dire sans retenue ce qui lui vient à l’esprit.

Une psychanalyse progresse donc en transformant les messages qu’envoie l’inconscient en un discours rationnel.

Alexandro Jodorovski suivant un chemin inverse à celui de la psychanalyse, au lieu d’apprendre à l’inconscient à parler le langage rationnel, propose d’apprendre à la raison à utiliser le mode d’expression de l’inconscient qui est composé non seulement de mots, mais aussi d’actes, d’images, de sons, d’odeurs, de saveurs ou de sensations tactiles.

C’est pourquoi la «psychomagie» propose d’agir, et pas seulement de parler.

L’inconscient accepte la réalisation symbolique, métaphorique, pour lui, une photographie ne représente pas quelqu’un, elle est la personne photographiée ; il considère une partie comme le tout (les sorciers réalisent leurs envoûtements sur des cheveux, des ongles ou des morceaux de vêtements de leurs victimes potentielles) ; il projette les personnes qui peuplent sa mémoire sur des êtres réels ou sur des choses.

Les créateurs du psychodrame se sont rendu compte qu’une personne qui accepte d’interpréter le rôle d’un parent provoque chez le patient des réactions profondes, comme si celui-ci se trouvait devant le personnage réel - taper sur un coussin soulage la colère contre un violeur …

Pour parvenir à un bon résultat, la personne qui réalise l’acte doit se libérer, en quelque sorte, de la morale imposée par sa famille, la société et la culture.

L’un des objectifs des «rituels psychomagiques» de Jodorovsky est d’aider le patient à comprendre que les êtres qui peuplent «le monde intérieur» ne sont pas les mêmes que ceux qui peuplent le monde extérieur.

La magie traditionnelle et la sorcellerie travaillent sur le monde extérieur en croyant pouvoir acquérir des pouvoirs surnaturels au moyen de rituels superstitieux, pour influer sur les choses, les événements et les êtres.

Selon Alejandro Jodorovski, la psychomagie travaille sur la mémoire; il s’agit de provoquer un changement dans la mémoire, tant dans les images que dans les sensations qui les accompagnent.

Les images que nous conservons dans notre mémoire sont accompagnées d’une perception de nous-mêmes au moment où nous avons vécu ces expériences.

Lorsque nous nous souvenons de nos parents tels qu’ils se sont comportés dans notre enfance, nous le faisons du point de vue de l’enfant.

Nous vivons accompagnés ou dominés par un groupe d’ego d’âges différents.

Ce sont tous des manifestations du passé.

La finalité de la «psychomagie», qui fait du consultant son propre guérisseur, est d’obtenir qu’il se situe dans son ego adulte, ego qui ne peut se situer que dans le présent.

Les rituels psychomagiques appliqués à l’arbre

Les rituels psychomagiques appliqués à l’arbre doivent être crées « sur mesure », et correspondre au caractère et à l’histoire de la personne et de sa famille.

Selon Jodorovsky, un acte psychomagique sera d’autant plus efficace s’il répond aux critères suivants :

  • L’acte psychomagique doit réaliser les prédictions de façon métaphorique.

  • L’acte psychomagique doit faire faire à la personne qui le réalise  quelque chose qu’elle n’a jamais fait.

  • Plus il sera difficile de réaliser l’acte psychomagique, plus les bénéfices obtenus seront grands (Pour guérir ou résoudre un problème, il faut une volonté de fer. Lutter inlassablement pour atteindre un but qui semble inaccessible développe notre énergie vitale. Cela, les sorciers du Moyen Âge l’avaient parfaitement compris, inventant des manuels de recettes qui proposaient des actes impossibles à réaliser. Certaines guérisons dans des lieux lointains déclarés miraculeux sont en grande partie dues au long et coûteux voyage que le malade doit effectuer pour y parvenir).

  • On doit toujours terminer l’acte psychomagique de manière positive. Ajouter le mal au mal ne change rien. L’acte psychomagique doit être transformateur : la souffrance donne naissance à une fin aimable.

“J’ai souvent recommandé d’enterrer des objets, des vêtements, des photographies ayant servi à libérer de vieilles souffrances, mais j’ai toujours demandé qu’à l’endroit où l’on a déposé ces choses « impures » on plante un arbre ou un arbuste fleuri.”

“Si je recommande à un consultant de laisser sortir sa rage, accumulée pendant des années contre quelqu’un, en déchirant sa photographie, ou en donnant des coups de pied à une tombe, ou au moyen d’une confrontation écrite, etc., je conseille de couvrir la photographie de confiture de rosé, d’écrire sur la tombe le mot « amour » avec du miel, d’envoyer à la personne à qui l’on demande réparation un bouquet de fleurs, une boîte de bonbons ou une bouteille de liqueur.” Alejandro Jodorowski

Psychomagie et synchronicités

“J’ai constaté que lorsqu’on commence un acte psychomagique, il se produit une mystérieuse relation entre la tentative individuelle et le monde extérieur (…). Le consultant peut penser qu’il est impossible de réaliser l’acte psychomagique parce qu’il y aura des témoins gênants ou que les circonstances n’y seront pas favorables,(…) c’est alors le lieu, dont on craignait qu’il soit envahi de curieux, se trouve soudain désert au moment de l’action.(…) Ce qui paraissait impossible à trouver nous est offert par un voisin.” Alejandro Jodorovski

Sources : http://www.cles.com/bonnes-feuilles/… , Plan Créateurhttp://www.geneasens.com/…

Mise en page et en images par Sam’s pour : http://samstory.free.fr

Voir aussi :

  • Les rituels psychomagiques d’Alejandro Jodorovski
  •  L’importance transgénérationnelle des rites funéraires
  • Références bibliographiques

    • Métagénéalogie Alexandro JodorowskyJodorovski Jodorowsky& Marianne Costa Editions Albin Michel 
    • La danse de la réalité : Alejandro Jodorovski
    • La psychomagie Alejandro Jodorovski

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    2 Réponses »

    1. Dans le même registre dont parle Jodorowsky, un article lu dans une revue de psychogénéalogie m’a beaucoup parlé lors de mes problèmes du moment. Cette piste d’exploration m’a bien aidé au cours de ma thérapie, comme m’invitant à aller voir là où je ne soupçonnais pas la portée d’une telle découverte.

      Extrait :

      ” Nous avons, nous autres décodeurs, l’excellente idée de beaucoup nous intéresser au contexte de notre création, c’est-à-dire à la période précédant notre conception et aux neuf mois que nous passons dans le ventre de notre mère tant il est vrai que le vécu de la mère et du père pendant cette période peut avoir une très grande influence sur notre futur.

      Cela dit, pour ma part, je m’intéresse aussi de plus en plus au contexte de la création de la mère pour cette excellente raison que, finalement, l’on peut faire remonter une grosse part de notre origine à la période où notre mère était dans le ventre de notre Gd-mère. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que l’ovule qu’une femme consacre pour créer un enfant ne date pas de la veille, mais plutôt de l’avant veille.

      En effet’ et contrairement à l’homme qui fabrique quotidiennement des gamètes de la puberté à l’andropause, une femme vient au monde déjà porteuse de l’intégralité de ses ovocytes ‘environ 300.000) qui donneront, à partir de la puberté, les quelques centaines d’ovules qu’elle libérera tout au long de sa vie.

      Ainsi par exemple, l’ovule que ma mère a consacré pour ma création en 1957 a lui-même été crée en 1928 alors que ma mère était dans le ventre de ma grand-mère.

      A partir de cette hypothèse, on aura, à mon avis grand intérêt à se pencher sur la structure psychique et sur le vécu de notre grand-mère maternelle principalement (mais aussi de son mari) au moment de la création de notre mère, histoire de peut-être faire quelques belles prises de conscience. ”

      Lire la suite dans : Retour aux Sources

    2. Le processus de la Médiation Holistique

      Processus inspiré de l’IFS de Richard Schwartz, de la CNV de Marshall Rosenberg, des “Rites & actes psychomagiques” d’Alexandro Jodorowsky.

      Méthode originale basée sur l’acceptation profonde de notre humanité, du respect des différentes facettes de la personnalité, mais aussi de ma sensibilité naturelle, de ma clairvoyance et de mon chemin d’Éveil.

      Mireille

      http://mediationholistique.jimdo.com

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