S’ EVEILLER A L’ ESPRIT EMPATHIQUE QUI EST EN NOUS

Par Sam's • 30 nov, 2015 • Catégorie: ARCHIVES, EDITO

PARTIE I

L’éveil de notre esprit empathique
est notre héritage naturel.


Il n’y a de salut que si, dans le miroir de l’âme humaine se forme la Communauté et si dans la Communauté vit la force de l’âme individuelle. - Anonyme -

La tragédie humaine c’est que beaucoup d’entre nous ne reconnaissent que très peu la puissance des énergies conscientes inhérentes à notre psyché collective. La propagande et nos systèmes médiatiques ont tiré profit des représentations mythologiques, des stéréotypes collectifs et des signifiants subconscients afin de jouer sur notre « corde sensible ». La connaissance a fini par arriver jusqu’à l’individu lambda ; après avoir été filtrée par les chaînes ; et très souvent contrefaite et/ou modifiée.

Résultat :
Non pas ‘connaissance’ mais plutôt ‘information consensuelle’, ou disons ‘information autorisée’. Cela a bien rendu service aux structures de pouvoir élitistes. En effet, il leur était plus convenable que les gens ignorent les capacités incroyables et les ressources inhérentes à l’humanité permettant l’expansion créative et le développement de l’évolution. Il est maintenant nécessaire de considérer les futurs potentiels, et non les informations quotidiennes.

Pour la plupart, nous avons grandi au sein d’une structure sociale exigeant que nous devenions des « membres productifs » de la société. Par conséquent, l’accent a été mis sur le développement des aptitudes individuelles nous permettant de combattre pour la survie. Ce comportement est dû à la peur résiduelle que trop s’ouvrir aux autres peut nous faire perdre « l’avantage » ainsi que notre sens défini de l’individualité.

Nous avons, d’une certaine manière, été partiellement programmés à jouer le rôle de la victime ou de l’agresseur, extériorisant notre difficulté et notre responsabilité. En plus de cela, la science occidentale, ayant imposé son hégémonie depuis la Renaissance, s’est donné bien du mal pour répandre l’idée que la matière est première et la conscience, le résultat secondaire de notre activité mentale. La vision du monde moderne, en niant la primauté de la conscience, encourage des formes d’aliénation humaine aussi bien psychologique que sociale. C’est le comble du paradoxe que la science moderne, elle-même résultat de la conscience humaine, ait fournit une vision du cosmos qui ne laisse aucune place à la conscience.

Quoi qu’il en soit, les êtres humains ont besoin de sens et de signification dans leur vie ; autant qu’ils ont besoin d’air pour respirer et de nourriture pour manger. Cette lutte pour l’esprit conscient de l’humanité, qui a cours depuis une éternité, est arrivée à un stade essentiel dans la génération présente. Nous voilà arrivés collectivement à un moment critique pour l’évolution de la civilisation humaine. Toute société ou civilisation qui fait du monde matériel son unique but et objet de préoccupation ne peut que décroitre sur le long terme. Comme le professeur Needleman l’a justement remarqué :

L’ésotérisme, c’est le cœur de la civilisation. Si les formes extérieures de la civilisation humaine en venaient à être incapables de contenir et adapter les énergies des grands enseignements spirituels, alors la civilisation cesserait de remplir sa fonction dans l’univers.[1]

Il est par conséquent impératif que les gens commencent à se détacher de ce conditionnement social stérile et s’efforcent de mettre une intention de compassion dans leur expérience quotidienne. Pour se faire, nous devons être conscients du type d’impacts que nous recevons ; et éviter les influences ou impacts négatifs au profit des positifs. Par exemple, des paroles sincères nous encouragent et nous donnent de la force.

En effet, nous percevons instinctivement la sincérité ; notre corps y réagit, ne serait-ce qu’indirectement à travers une réaction électrique (épidermique, oculaire ou nerveuse). Pour faire court, notre corps capte l’essence des impacts extérieurs ; et les informations erronées ou négatives nous affaiblissent. Ce concept a récemment été approfondi scientifiquement à travers le test de la force musculaire.

Le Dr. David Hawkins a longuement écrit sur la façon dont les tests musculaires démontrent des réactions corporelles plus ou moins fortes en fonction des divers impacts. Dans ses travaux, il indique comment des personnes écoutant des mensonges s’avèrent avoir des réactions musculaires faibles, alors que ceux écoutant des mots et des affirmations positives montrent des réactions musculaires fortes.

Dr. Hawkins a également remarqué comment certains « attracteurs » de langage tels que « honte », « culpabilité », « apathie », « deuil », « peur », « désir », « colère » et « fierté » constituent des émotions négatives, réduisant l’énergie. Des attracteurs d’énergie plus élevés correspondent à des émotions et des mots positifs tels que : « courage », « volonté », « acceptation », « raison », « amour » et « joie ». Selon le docteur Hawkins, plus de 99 % des humains se trouvent en dessous du niveau de « joie » ; ce qui est bien triste.

Il nous apprend également que notre corps tout entier fonctionne comme notre esprit ; une extension de notre esprit. En tant que tel, notre corps répond et peut être renforcé à travers l’empathie et la compassion. Il nous faut écouter notre corps et les informations qu’il nous donne ; avoir confiance en cette partie de notre esprit – et non pas uniquement en nos pensées issues de notre tête ; « en l’air ». Lorsque l’esprit reçoit des impacts et des informations ambiguës, on peut souvent compter sur notre corps pour nous donner des informations plus précises et véridiques.

Par ailleurs, en cas de déséquilibres/désordres sociaux et culturels, l’esprit humain travaille souvent avec une énergie et une intensité qui ne se manifestent pas lorsque les schémas sociaux sont stables et monotones. Des périodes si dynamiques permettent de comprendre qu’aucun individu n’est isolé ; que chaque personne est intriquée dans un réseau vivant d’interrelations psychologiques, émotionnelles et spirituelles. De telles compréhensions peuvent être accrues aux moments où, comme maintenant, la conscience humaine semble passer par un temps de transition critique.

La conscience de soi en rapport avec la nature de la conscience humaine s’est grandement amplifiée ces dernières décennies. Les récentes recherches dans les nouvelles sciences (en particulier en science quantique et en neuroscience) et sur la conscience ainsi que le succès pour le développement intérieur, etc.; tous indiquent qu’une nouvelle conscience émerge au sein de notre conscience collective.

Il est intéressant de constater que, d’après les recherches du Dr. Hawkins, la conscience humaine a flotté en dessous du niveau 200 (190) [2] pendant de nombreux siècles avant de soudain s’élever, aux alentours des années 1980, à son niveau actuel le plus élevé. Le niveau moyen global de la conscience humaine se situe désormais à 207 (depuis les années 1990). De ce fait, beaucoup de prédictions et de prophéties de catastrophe auraient été évitées car fondées sur une période où la conscience humaine se situait en dessous de 200.

Selon le Dr. Hawkins, si le monde restait à des niveaux inférieurs à 200 sur une période prolongée, il en résulterait un grand déséquilibre et l’humanité en viendrait à disparaitre. Lorsque notre conscience tombe à tout moment en dessous de 200, nous commençons à perdre le pouvoir et devenons plus faible et plus enclin à être manipulés par notre entourage, nous dit Hawkins. Or, aujourd’hui, la conscience humaine est en hausse, et au fur et à mesure qu’elle croît elle acquiert la capacité d’affecter – ou d’infecter – les autres esprits.

Comme nous l’indique Hawkins :
Le pouvoir de quelques individus au sommet compense les faiblesses de la masse :

1 individu de niveau 300 compense pour 90 000 individus en dessous du niveau 200

1 individu de niveau 400 compense pour 400 000 individus en dessous du niveau 200

1 individu de niveau 500 compense pour 750 000 individus en dessous du niveau 200

1 individu de niveau 600 compense pour 10 millions individus en dessous du niveau 200

1 individu de niveau 700 compense pour 70 millions individus en dessous du niveau 200 [3]

On peut alors en déduire que plus la conscience humaine s’élève, plus ses capacités exponentielles affectent les autres, comme une vague d’énergie qui se répand. On comprend ainsi que les individus ont la capacité de rendre le changement infectieux en transmettant leur état d’être aux autres. C’est-à-dire que le changement énergétique aura lieu à travers, et non en évitant, nos formes culturelles et sociales. Un changement développemental sur une échelle plus grande peut survenir en créant un changement conscient à l’intérieur de notre quotidien et au sein de nos systèmes sociaux, et non pas en dehors.

Rien qu’en marchant sur la terre, en maintenant une concentration et une intention, nous pouvons créer une énergie incroyable – une énergie qui se partage. Nous créons le changement par le simple fait d’être en vie. C’est pourquoi être sans peur est si important. Il nous faut éviter de créer dans notre tête un film en noir et blanc qu’en en réalité nous créons en couleurs. Nous pouvons utiliser les outils disponibles, en nous.

Il existe une masse dont la croissance est exponentielle et qui s’éveille maintenant à notre conscience empathique. Les évènements perturbateurs récents dans nos sphères politiques et financières ont attiré l’attention des gens sur le dysfonctionnement de beaucoup des systèmes dont nous nous sommes fiés par le passé. Même l’extrémisme religieux dans les médias a permis de montrer le manque de valeurs spirituelles dans nos religions dominantes mais également comment la religion est utilisée comme outils de contrôle social, politique et émotionnel.

Cette emprise frénétique sur notre conscience collective est désormais en train d’être levée alors que les gens s’éveillent à la connaissance que la vie est bien plus qu’une façon de consommer matérialiste. Pour autant, ne soyons pas frustrés si les choses n’arrivent pas demain, soyons confiants : le changement se fait avec le temps. La nécessité de connaissance intérieure, d’intuition, de confiance en soi et d’intégrité est essentielle. Rappelons-nous que les hommes sont influençables par la compassion et l’empathie. L’éveil de notre esprit empathique est notre héritage naturel.

[1] Jacob Needleman, New Religions (New York: E P Dutton, 1977)

[2] Ceci est l’échelle du Dr. Hawkins pour mesurer le niveau de la conscience humaine d’après sa « carte de la conscience ». Consulter ses travaux pour plus d’informations.

[3] D. Hawkins, Power vs. Force: The Hidden Determinants of Human Behaviour (Arizona: Veritas Publishing, 1995)

PARTIE II

Vers une conscience collaborative et connectée

L’accélération des changements ayant lieu sur la planète actuellement ne peut mener qu’à un changement d’esprit aussi bien au niveau global que individuel. Nous sommes en train de nous rassembler en tant qu’espèce comme jamais nous ne l’avons fait auparavant ; et ce, malgré ce que les médias traditionnels peuvent bien nous raconter et nous montrer. Aussi nous faut-il en considérer l’immédiateté et l’ampleur. En effet, notre longévité relativement courte nous pousse rarement à penser au-delà d’une ou deux générations futures. Ainsi, nous avons évolué comme une espèce ne réagissant qu’à des préoccupations immédiates. Par le passé, cela nous a bien servi ; ayant des exigences de survie dans un monde restreint aux horizons limités. Mais, nous avons désormais besoin d’une perspective qui soit, au minimum, globale et, si possible, au-delà !

Si nous observons les choses dans leur ensemble, nous pouvons voir qu’un nouveau type de conscience a fait son apparition ces 150 dernières années ; c’est-à-dire depuis l’aube de la deuxième révolution industrielle. Les nouvelles technologies issues de cette période (téléphone, radar, cinéma, automobile et avion) exigeaient une réorientation de la perspective humaine. Cette nouvelle perception des dimensions d’espace-temps a donné jour à une conscience psychologique et à la volonté de franchir les barrières et les horizons de la frontière physique. La troisième révolution industrielle, émergeant à l’heure actuelle, sera le point de rencontre des communications numériques et d’une génération plus jeune et plus consciente au niveau mondiale, présentant ainsi le potentiel pour catalyser sur la planète une conscience intégrale empathique en expansion.

Aussi nos communications globales encourageront-elles les nouvelles relations au sein de cette connectivité étendue. Ceci implique l’arrivée de multiples relations susceptibles de stimuler une conscience collaborative et connectée ; plutôt qu’une conscience du conflit et du contrôle. Une citoyenneté planétaire est en train d’émerger ; elle présentera une plus grande empathie créant ainsi une société planétaire différente possiblement dans deux générations. L’humanité contient déjà les graines de ces potentiels essentiels.

Dans les années à venir, beaucoup des changements sociaux naitront de l’implication créative et de l’innovation des individus et des collectifs à travers le monde : un changement catalysé dans le cœur et l’esprit des gens. Vus de l’extérieur, nous pouvons sembler n’être qu’une vaste suite d’individus séparés et distants. Pourtant, en vérité, la famille humaine est une espèce intimement liée comprenant diverses cultures. Et désormais, beaucoup de la jeune génération en prennent conscience. En effet, ils grandissent parmi des réseaux de centaines, et parfois même de milliers, d’amis sur la planète ; partageant ensemble leur intimité et créant facilement de l’empathie avec des groupes sociaux d’âmes et d’esprits jumeaux partout à l’international. Qu’elle le sache ou non, cette génération manifeste des relations humaines à un niveau non-local. Cette connectivité étendue n’est pas sans conséquence : elle a un impact et un effet sur notre psychologie et notre conscience.

Nous sommes désormais amenés à vivre en respectant la vie des autres ainsi que le droit au développement culturel et économique de chacun ; et à la recherche de la réalisation personnelle en harmonie avec l’intégrité de la nature. Ces aspects peuvent constituer ce que j’appelle une conscience écologique intégrante : une personne agissant et se comportant à la fois en tant qu’individu et comme faisant partie d’un plus grand tout connecté. Des relations multiples de ce type forment une vie plus complexe, plus variée et plus riche. Elles fournissent également une plus grande variété d’impacts et d’opportunités pour le développement de soi. En plus de poser des défis permettant de développer de nouvelles capacités et connaissances, nos réseaux divers peuvent constituer de nouvelles amitiés et ajouter du sens à nos vies.

Aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont à l’aise pour s’exprimer avec des étrangers ; ils explorent et révèlent leurs pensées, leurs sentiments, leurs émotions et leurs idées les plus profondes avec des centaines d’inconnus en ligne, appartenant à des contextes culturels très différents. De plus en plus de nos interactions quotidiennes s’avèrent empathiques alors que nous réagissons et partageons des informations ou autres histoires et impacts émotionnels provenant de sources tout autour du monde.

L’empathie est l’une des valeurs centrales qui créent et soutient la vie sociale. L’exposition à des impacts extérieurs à nos environnements locaux et restrictifs nous aident à apprendre la tolérance et à vivre des expériences plus riches et plus complexes, pleines d’ambiguïtés, et aux perspectives multiples. C’est un mode de connexion qui permet à toute sorte de personnes dans le monde de construire une nouvelle forme de capital social planétaire.

Nous avons les ressources pour co-créer une société humaine planétaire où, encore une fois, l’accent est mis sur le bénéfice social plutôt que sur le profit. Nous en avons aujourd’hui l’exemple avec les outils de collaboration en ligne et les projets locaux et globaux. La communauté globale en ligne est un modèle pour le nouveau paradigme. C’est l’illustration d’un partage qui fonctionne au-delà de la motivation individuelle de profit. Les valeurs et l’éthique du partage communautaire peuvent sembler étranges et inappropriées à l’ancienne mentalité consumériste et capitaliste. Pourtant, ce sont bien ces valeurs qui seront en émergence chez les générations à venir.

L’explosion des technologies de communications globales (internet et téléphonie mobile, etc.) est le reflet d’une nouvelle forme de conscience participative, tout particulièrement chez les plus jeunes. Ce nouveau modèle est un modèle distribué, c’est-à-dire qu’il met en relation les personnes à travers les réseaux plutôt qu’à travers les structures hiérarchiques. Il incarne également une énergie plus féminine qui cherche le relationnel afin de nourrir et collaborer plutôt que concurrencer et conquérir. C’est cette énergie féminine émergente qui sous-tend la montée de l’empathie globale.

Aussi, étant donné que les personnes se connectent entre elles en de multiples relations, elles sont poussées vers une participation active. Pour ceux élevés au sein des anciennes générations de technologie de communication (radio, télévision, téléphones fixes), l’interaction pouvait être bilatérale mais pour la majeure partie elle n’était qu’unilatérale. Dans cette ère, les gens n’étaient que des récepteurs passifs, ciblés par une information à laquelle ils ne pouvaient répondre. Le vent a désormais tourné : faisant passer le récepteur de la communication au rang d’utilisateur-producteur.

Nous avons appris à démocratiser notre implication et à activer le choix à travers les réseaux sociaux en ligne, les sms, les chaines de vidéos (ex : YouTube), et les divers autres moyens de diffusions. La nouvelle génération s’éveille rapidement et apprend à mettre en place des sites, des chaines de radios, des bulletins d’informations peu chers, voire gratuits ; et gère ses propres formes d’expression. Ce nouveau modèle est en train de changer nos schémas de pensées et nos modèles comportementaux. Nous nous habituons à gérer des connexions multiples plutôt que individuelle ; et à être immergés dans des relations diverses et non plus uniquement des conversations « en tête-à-tête ». Nous sommes également exposés à une myriade de points de vue, croyances, identités et expériences. Du fait de ces nouveaux arrangements, il nous faut répondre et participer au monde extérieur sans peur et sans stress, mais avec des énergies positives, créatives et saines.

Alors qu’une nouvelle génération entre dans un monde où collaboration et connexion sont la nouvelle norme, nous sommes également susceptibles d’observer une conscience différente répondant à un tel environnement. Ainsi, le changement viendra à travers la réponse aux nouveaux schémas et potentiels. Avec patience, tolérance, compassion et communication consciente, nous verrons un nouvel ensemble de valeurs catalysant le changement à travers les cultures du monde.

PARTIE III

Nourrir notre présence, notre conscience de soi et nos relations empathiques avec les autres

Nous allons être témoins d’un désir d’amélioration de l’Homme porté par une génération de jeunes et émergeant à travers une action accrue vers le changement social, politique et écologique. En effet, toujours plus de jeunes grandissent en faisant l’expérience de relations sociales qui transcendent l’espace et le temps, mais aussi les cultures, les frontières nationales et les idéologies locales. Cela pourrait expliquer le nombre croissant de jeunes issus des pays développés participant à une ONG, à des projets communautaires ou sociaux ; et prenant ainsi une année sabbatique afin d’aider une autre culture à l’étranger ; pour apprendre ; vivre des expériences et offrir leur aide.

Malgré les apparences, le volontariat chez les jeunes est en hausse. Ils se mettent même dans des situations dangereuses (en zones de conflit) pour défendre les valeurs de paix, de justice, d’égalité et des droits de l’Homme. A travers le monde, cette ‘jeunesse d’esprits’ exigent un accès juste et équitable pour tous les peuples à la liberté de parole et de communication. Et il semblerait que bien d’autres cerveaux créatifs rejoindront la conversation globale au fur et à mesure que la ou les génération(s) actuelle(s) ‘s’éveillent’.

En 2012, la population planétaire se situait autour des 7 milliards et le nombre d’utilisateurs internet était de 33 %, soit une augmentation de 500 % depuis la dernière décennie. D’ici 2020, ces chiffres devraient passer respectivement à 7,8 milliards et 66 % (soit un peu moins de 3 milliards de nouveaux participants à la conversation globale). En d’autres termes, près de 3 milliards de nouvelles têtes viendront se nourrir de ce flux d’informations ; mais aussi plusieurs millions de nouveaux créateurs de solutions, d’innovateurs et de visionnaires. La majorité d’entre eux se connectera depuis l’Asie, le Moyen-Orient, et ce que l’on appelle les pays en voie de développement. Il s’agira majoritairement de jeunes ; des esprits ayant un besoin pressant d’amélioration sociale. Pouvons-nous imaginer le potentiel collectif de ces nouveaux esprits créatifs, sortant des sentiers battus et des vieux schémas ?

Il est significatif qu’en temps de relative stabilité sociale, la conscience humaine joue un moindre rôle dans le comportement de la société. Cependant, lorsqu’une société atteint les limites de sa stabilité, les systèmes socio-culturels deviennent sensibles et réceptifs à la moindre fluctuation de la conscience de ses citoyens. En des temps pareils, le changement des valeurs, des ensembles de croyances, des perceptions, etc., exerce une forte emprise sur le cours de la situation sociale. La conscience humaine devient un stimulus important et un catalyseur de changement durant ces temps d’instabilité.

 

C’est pourquoi il est impératif que l’humanité se concentre collectivement sur le développement positif et l’amélioration ; plutôt que de se voir contrainte, ou conditionnée, par une sécurité fondée sur la peur et imperméable au changement. Nous ne devrions pas sous-estimer la capacité de l’esprit humain à s’adapter et à évoluer en fonction des influences et des impacts sociaux et environnementaux.

Il est clair que notre sens moderne de la conscience de soi a évolué pour nous enraciner dans le monde social : un monde de vastes relations et de réseaux sociaux. On peut dire que l’humanité a été biologiquement programmée pour se nourrir de connexions sociales étendues et de réseaux de communication humaine.

Nous sommes également configurés pour nous adapter physiquement en fonction de nos expériences – de nouveaux processus nerveux voient le jour grâce à un effort intentionnel, une conscience et des schémas de concentration différents. Cette capacité de créer de nouvelles connexions neuronales, et donc de nouveaux ensembles d’aptitudes mentales à travers l’expérience, a été appelée « plasticité neuronale ». Le cerveau humain d’aujourd’hui doit répondre aux incroyables volumes d’énergie et d’information qui coulent à travers nos environnements et baignent nos expériences culturelles.

Le fait d’être conscient de ses expériences ; des influences et impacts environnementaux, mène à une meilleure compréhension de la reconfiguration du cerveau et des pensées. Ainsi, la façon dont nous plaçons notre attention et notre conscience participent grandement à la structure de notre cerveau. De plus, la capacité de former de nouvelles connexions neuronales est possible tout au long de notre vie, et non pas uniquement en période de croissance. Cette connaissance nous encourage à nourrir notre présence, notre conscience de soi et nos relations empathiques avec les autres.

La plasticité neuronale nous invite  également à réfléchir sur nos réseaux humains et à développer des compétences sociales qui sous-tendent l’empathie et la compassion. D’ailleurs, ce sont ces nouvelles connexions qui sont activées alors que de plus en plus d’individus ‘s’éveillent’ à ce qui a lieu dans nos communautés, nos sociétés et sur la planète. De telles connexions distribuées se jouent des frontières nationales et culturelles ; et nous obligent à repenser notre identité, nos valeurs et notre éthique.

Nous avons l’occasion de changer et de nous améliorer, plus que jamais auparavant dans notre histoire récente. Cela signifie que nous en avons aussi la responsabilité ; ces deux facteurs pourraient ne jamais se représenter exactement au moment où ils sont si nécessaires. Il est possible que l’espèce humaine observe désormais une intensification de l’intuition et de l’empathie ; une meilleure connectivité au monde et aux autres ; ainsi qu’un sentiment de « savoir » les changements qui s’imposent. Par ailleurs, une vision du plus grand ensemble cosmique croît en chacun de nous : la compréhension que l’humanité existe et évolue au sein d’un univers doté d’une grande intelligence et rempli de signification.

Ainsi, un élan spirituel plus profond se diffuse au sein de l’humanité. Alors qu’un nouvel esprit empathique global est en train d’émerger, des êtres du monde entier grandiront bercés par les nouvelles expressions de la pleine conscience ; par plus d’attention, de relations et de compassion.

Le 21e siècle sera probablement l’ère qui donnera naissance et nourrira une telle conscience en évolution.

Beaucoup des jeunes du monde entier refusent le conditionnement social imposé par la haine, la peur et l’insécurité des générations passées. Ils veulent avancer vers le changement et suivre l’évolution. Il y a dans le monde des exemples de ces jeunes rejetant la mentalité de conflit des générations précédentes. C’est particulièrement le cas en zones de conflit, où de jeunes esprits sont formés à la haine inconditionnelle envers des ennemis définis, qu’un refus de l’ancienne programmation se manifeste le plus.

Cette jeunesse traverse les frontières artificielles pour s’entretenir avec « l’ennemi » et commencer un nouveau dialogue de paix et de réconciliation. De tels esprits comprennent que la mentalité de conflit n’a pas d’avenir, et qu’elle sera délaissée si elle résiste au changement. Tandis que beaucoup de ceux de l’ancienne programmation pensent que le futur est égal à la construction de frontières, et à voir les « autres » d’un regard suspicieux ; nombre de jeunes voit les choses sous un autre angle. Nous pouvons le constater dans les mouvements de jeunesse mondiaux alors qu’un changement s’opère dans la mentalité des jeunes de partout dans le monde. C’est particulièrement vrai dans les régions du Moyen-Orient où les régimes restrictifs se trouvent désormais face à une population de jeunes qui refusent l’ancienne mentalité et les vieilles façons de faire.

Tous ces jeunes veulent ce que tout le monde veut : la paix, la justice, l’égalité et la liberté, etc. Un nouveau printemps voit le jour dans les pas de ces esprits vifs et dynamiques ; de ces génies de la technologie qui contournent les anciens modèles. Dans les années à venir, tout du moins dans les deux prochaines décennies, nous verrons de plus en plus les signes du changement de la vieille garde (des dinosaures !). Et cette fois, ils ne seront pas remplacés par des clones de conscience égale. Avec le changement générationnel, nous verrons la transition graduelle d’une vague d’individus qui pense, sent et se lie autrement ; et sa volonté de travailler à un monde différent.

Une nouvelle trame est en train d’émerger ; où chaque personne fait partie intégrante de l’ensemble : le voyage de chacun d’entre nous faisant partie du voyage du tout. Cette nouvelle histoire nous dit que les possibilités s’ouvrent à l’humanité pour s’investir consciemment dans la création de notre avenir, en harmonie, équilibre et respect de tous. Cette nouvelle histoire fait partie de l’évolution de l’esprit empathique de l’humanité et nous pousse à chercher de plus grandes connectivités et significations dans nos vies. Cette toute nouvelle histoire de l’Homme est celle où nous créons l’histoire du futur.

Traduction réalisée par Jennifer Dureau (dureau.jennifer@gmail.com)

PDF  Awakening to Our Empathic Mind _1_FR

PDF – Awakening to Our Empathic Mind_2_FR

PDF – Awakening to Our Empathic Mind_3_FR

SOURCE : http://www.kingsleydennis.com/

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