LES HUIT CIRCUITS DE CONSCIENCE

Par Sam's • 29 nov, 2015 • Catégorie: ARCHIVES, CHAMANISME ET MEDECINE CURATIVE, EDITO, EXPLORATIONS DE CONSCIENCE, LES PLUS POPÜLAIRES

UNE CARTOGRAPHIE DE LA PSYCHÉ

Les huit circuits de conscience invite à une ouverture des consciences, une ouverture vers ces différents circuits qui nous entourent. Certains jalonnent nos vies, ceux dans lesquels nous sommes. Lorsqu’un circuit est surinvesti, il peut nous enfermer, nous empêcher d’accueillir les autres, d’aller vers eux.

Pour s’élever spirituellement et réaliser le saut quantique, le mental et l’intellect joue un rôle secondaire. Cela passe par un ancrage dans la matière, principalement dans le corps et notre rapport à la nature.
Dans cette vidéo-interview, tout s’éclaire vers de nouvelles perspectives.

« Défrichant le futur, Laurent Huguelit nous fait découvrir un outil précieux pour un monde en pleine transformation. Un livre audacieux et lumineux, qui réussit à marier chamanisme traditionnel, psychologie et Channeling. » Ainsi démarre la quatrième de couverture du livre.

Dans ce texte d’avant-garde, l’auteur propose un chamanisme résolument novateur, qui incorpore des éléments issus des théories scientifiques les plus avancées. Il y est notamment question de cybernétique, de champ akashique et de conscience quantique. Dans l’optique chamanique, une théorie n’a toutefois de valeur que dans la mesure où elle donne des résultats tangibles. C’est donc l’utilité qui est ici recherchée avant tout.

 

La lecture de Le chaman et le psy[1], entretien entre Laurent Huguelit (chaman suisse) et Olivier Chambon (Psychothérapeute français) ouvrait déjà les regards.

Les huit circuits de conscience, lui, invite à une ouverture des consciences, une ouverture vers ces différents circuits qui nous entourent. Certains jalonnent nos vies, ceux dans lesquels nous sommes. Lorsqu’un circuit est surinvesti, il peut nous enfermer, nous empêcher d’accueillir les autres, d’aller vers eux.

Chaque circuit correspond à une perception, vision et compréhension du monde qui nous entoure. D’après Laurent Huguelit, nos sociétés, certains individus et courants, certaines professions, les croyances, etc., seraient enfermés dans des circuits. Ce qui les empêchent de comprendre celles et ceux qui sont enfermés dans d’autres. Ainsi, ne percevant pas le monde de la même manière, « ne vivant pas dans les mêmes couches de réalité, il leur est difficile, pour ne pas dire impossible de se comprendre », ouvrant alors la voie à toutes les intolérances (voire haines) possibles.

L’harmonie avec notre monde, avec tout ce et ceux qui l’habitent et qui l’entourent,
passerait par l’éveil et la conscience de ces circuits,
ainsi que de l’équilibre entre eux.

Il existerait donc huit circuits : quatre terrestres et quatre supraterrestres qu’un « grand saut » relierait (un grand saut dont je ne parlerais pas ici).

Les quatre circuits terrestres :

1. Le circuit racine (la conscience vitale). Il est lié à la survie physique de l’être. Il fournit l’énergie à la vie et au développement de l’âme. C’est in utero et durant les premiers mois de la vie du nourrisson qu’il se développe principalement. Par son intermédiaire, notre être est en lien direct avec la nature et les ressources que celle-ci lui fournit. Bien équilibré, il nous ancre dans notre corps et sur la planète terre. Lorsqu’il ne fonctionne pas de manière optimale, nous nous retrouvons confrontés à la peur, l’émotion négative fondamentale générée lorsque notre survie est menacée.

2. Le circuit politico-territorial (la conscience émotionnelle). Il est lié au mouvement, à la découverte de nouveaux territoires, au pouvoir personnel. Il s’ouvre lorsque l’enfant apprend à se déplacer et part à la découverte du monde. Lorsqu’il fonctionne de manière optimale, il nous offre le courage, l’intrépidité, la mobilité, etc. Déséquilibré, il nous plonge dans des histoires de pouvoir, devenant un circuit guerrier, intrusif, agressif et compétitif. Un circuit qui alors cherche à dominer le monde sans aucun respect, en commençant par celui qui l’entoure, son monde propre immédiat.

3. Le circuit intellectuel (la conscience conceptuelle). Il cherche à comprendre le monde qui l’entoure par l’intermédiaire de symboles, de modèles et de schémas qui lui servent à ordonner son savoir. Il se développe lorsque l’enfant apprend à écrire, à calculer, à penser. La conscience conceptuelle permet de simplifier et réduire l’immensité du monde pour que nous puissions parvenir à comprendre son fonctionnement. Lorsque la conscience conceptuelle est maîtrisée tout en restant fluide et souple, nous développons des qualités d’intelligence, de concentration, de réflexivité et d’ouverture d’esprit. Lorsque les simplifications sont prises pour une vérité absolue, cela peut mener à la crédulité aveugle, au dogmatisme, au réductionnisme extrême et à toutes les intolérances.

4. Le circuit socio-sexuel (la conscience culturelle). Résultante des trois premiers circuits, en lui l’individu rejoint un groupe social et en intègre les règles, les valeurs et la morale. C’est par son intermédiaire que les sociétés humaines se sont développées, des plus petites aux plus grandes. Lorsqu’elle est assouplie, la conscience culturelle (parfois appelée conscience morale) mène à la sociabilité, à la responsabilité et à l’éthique. Lorsqu’elle est livrée à elle-même, elle peut avoir tendance à se muer en une forme de conformisme réactionnaire, voire de moralisme robotisé.

Les circuits supraterrestres :

5. Le circuit corporel (la conscience énergétique). C’est celui du plaisir des sens, de l’énergie ressentie corporellement, de la jouissance hédoniste. Il est en lien étroit avec le circuit racine [1] qui est son pendant terrestre. Ce circuit se développe généralement lorsque le sexe à but de procréation du circuit socio-sexuel [4] est remplacé par le sexe pour le plaisir ou lorsque la création artistique déterminée culturellement se change en création libre, en “art pour l’art”. Lorsqu’il est bien utilisé, il amène au plaisir pour le plaisir et au partage de ce plaisir. Lorsqu’il est mal utilisé, il amène à la superficialité univoque (sans place pour la profondeur) et au consumérisme.

6. Le circuit psychique (conscience multidimensionnelle). C’est celui des pouvoirs de l’esprit et des phénomènes paranormaux. C’est en lui que travaillent la plupart des chamans traditionnels, ainsi que les médiums, channels [2], etc. Il est lié au circuit politico-territorial [2] avec lequel il partage le goût du voyage, de l’aventure et de la découverte. Lorsqu’il est utilisé constructivement, la conscience multidimensionnelle se développe en lui. Par le voyage dans les autres mondes, elle permet de renforcer son positionnement existentiel et son pouvoir personnel. Mal utilisé, ce circuit conduit à la manipulation et à la sorcellerie.

7. Le circuit mystico-religieux (la conscience universelle). C’est le domaine de la spiritualité pure et dure. Sont but est d’être en contact avec les lois de l’univers et de les comprendre. Ce circuit est lié au circuit intellectuel [3], dont il poursuit inlassablement la recherche de savoir, de vérité et de sens. Lorsqu’il est bien utilisé, il permet la sagesse. Lorsqu’il est en surexploitation, il peut développer du fondamentalisme, du mysticisme.

8. Le circuit créateur (la conscience quantique). Il dépasse tous les autres circuits. Sa zone de perception, de compréhension et d’action dépasse largement le cadre de la vie sur la planète Terre. Le huitième circuit est au-delà du temps et de l’espace, et il est totalement relatif, à l’image de la relativité culturelle du circuit socio-sexuel [4], son pendant terrestre. C’est au niveau du huitième circuit que se créent les mondes, et c’est par son intermédiaire que l’individu crée sa réalité personnelle.[3]

À partir de ces huit circuits, Huguelit nous propose à différentes reprises des lectures inédites et surprenantes de réalités de notre société postmoderne. Des lectures notamment du surconsumérisme de ces dernières années, du regain d’intérêt pour notre environnement. Des lectures que j’ai trouvé pleines de sens.

J’ai parlé précédemment de la difficulté de compréhension réciproque qui existait entre les individus.

Voici, au travers des huit circuits, une lecture de cette difficulté : « Un intellectuel [circuit 3] aura de la difficulté à comprendre les aspirations existentielles d’un sportif ou d’un requin de la finance [circuit 2], sans parler du délire mystique d’un méditant bouddhiste [circuit 7] ou de l’égocentrisme affiché d’un hédoniste qui ne pense qu’à son plaisir personnel [circuit 5]. »

Pourquoi cela ? Tout simplement parce que :

« Ces individus vivent dans des couches de réalité différentes, à travers lesquels la couche de réalité de l’autre semble étrange, pour ne pas dire complètement délirante. »

La réalité ! Une des grandes questions de ce livre. Huguelit nous parle ici de la créer
De créer notre réalité !

« Ce que nous appelons la Réalité avec un grand “R” est en fait un sandwich de réalités qui forment une série multidimensionnelle de couches superposées. »

Tout au long du livre, les propos de Laurent Huguelit sont illustrés de 15 schémas commentés des huit circuits. Ils sont tous construits sur le modèle du premier schéma ici présent. Seul ce qui est présenté autour des différents circuits change. Le dernier est vierge. Une invitation à « jouer librement au jeu des huit circuits de conscience ». C’est-à-dire à faire correspondre les circuits à des moments de la journée, des personnages historiques, des personnes que vous connaissez, des films, des systèmes politiques, des couleurs, etc. Tout est possible.

À la fin, quatre annexes. L’une d’entre elle reprend « les trois bonnes nouvelles » du livre. Une autre décrit comment Laurent Huguelit vit ces huit circuits au jour le jour. Un simple exemple pratique de possibilités.

Huguelit ne se veut pas maître à penser, il n’édicte rien : c’est bien une « carte » qu’il nous propose. Une carte que nous sommes libres de dessiner selon nos croyances, nos cultures, nos expériences de vie personnelle, nos propres cosmologies.

Tout cela vous parle ? Envie de découvrir un autre rapport au monde, à la vie et aux autres ? Cette lecture pourrait vous ouvrir bien des possibles…

Les huit circuits de conscience. Chamanisme cybernétique & pouvoir créateur, de Laurent Huguelit, chez Mama Éditions.

[1] J’ai déjà eu l’occasion de faire référence à ce livre dans mon article Les trois Mondes de la cosmologie des chamanismes : source de certaines de nos croyances ?

[2] Personnes étant en contact avec un guide spirituel venu « d’autre part », mais qui ne maîtrisent pas obligatoirement la communication qui existe.

[3] Ces descriptions et le schéma sont majoritairement extraits texto du deuxième chapitre du livre, les huit circuits. Elles nous permettent de percevoir qu’il existe des liens transverses entre certains circuits. Et ce n’est qu’un aperçu réductif des possibilités de lien présentées dans le livre !

La création délibérée commence par le choix ; autrement dit, elle passe par une prise de conscience du libre arbitre et de la totale liberté créative dont nous bénéficions, au-delà des questions morales, des systèmes de croyances traditionnels, du bien et du mal. Nous sommes des êtres libres et nous avons le choix de créer ce que nous désirons créer. Bien entendu, nous avons appris à nous autolimiter et à croire que nous n’avons pas ce pouvoir créateur, en prétendant par exemple que nous sommes victimes d’un univers imparfait, d’un Dieu courroucé et vengeur, de forces obscures, du « hasard », etc. Et surtout, en croyant que nos désirs, nos pensées et nos intentions sont corrompus à la source par le mal – comme si le simple fait de vouloir était déjà un mal en soi.

Il est grand temps de sortir de ces mensonges conventionnels qui génèrent un type de réalité dont nous n’avons plus besoin aujourd’hui, et dont l’utilité est discutable – car dans le chamanisme, on en revient toujours à la question de l’utilité. Notre pouvoir créateur est bien réel et il est illimité. Les systèmes spirituels et religieux du passé ont certainement eu leur rôle à jouer à une période de l’Histoire où l’énergie créatrice a dû être canalisée, ou « moralisée », et l’âme humaine « domptée », mais aujourd’hui, le temps est venu de la libérer et d’en faire un usage positif et constructif.
- jcmag -

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