PARTAGE, EVEIL & INTERNET

Par Sam's • 14 mar, 2015 • Catégorie: ARCHIVES, EDITO, LES HISTOIRES DE SAM'S, LES PLUS POPÜLAIRES

On est toujours en train de désirer autre chose que ce qui est là et on place notre salut ou notre éveil dans un devenir futur…

… l’éveil c’est maintenant, l’éveil se produit toujours dans l’instant présent, dans cet unique présent..

Cette simple phrase m’a fait réagir.

Nos échanges sur internet, aussi lumineux qu’ils soient, n’est qu’une projection de l’oubli de soi et du moment présent. Entendons par là que nous sommes dans une bulle virtuelle nous coupant du monde, de notre monde.

Ce qu’il se passe à l’autre bout de la planète n’est pas réel.

Ce qui est réel, c’est le moment présent dans notre espace-temps physique, ici et maintenant.

Ce n’est pas pour rien que l’on nomme aussi l’internet : la Toile.

Nous y projetons nos pensées passées, immédiates et futures, attendant qu’elles soient lues instantanément mais bien souvent, dans un avenir plus ou moins proche.

L’internet est en dehors de touts espaces de temps et de lieux, intemporel et malgré tout présent partout. Il est tout cela, omniprésent mais ne cristallise sûrement pas le moment présent, encore moins une aide à l’éveil.

Ce ne serait pas dans le moment présent que nous interagissons, mais dans un présent-futur virtuel.

On cherche l’éveil oui c’est vrai.

Pour moi en tout cas, plus je cherche, plus je suis agité, plus mes résistances me font revenir en arrière.

Ce qu’il me semble être valable actuellement, c’est de voir cette agitation comme des reflets illusoires… parce que pour atteindre l’éveil, on ne peut le faire dans l’agitation des émotions, mais seulement dans l’immobilité.

Et l’internet est le comble de l’agitation mentale et émotionnelle quoi qu’on en pense.

Mais alors me dis-je, que continuerai-je ainsi scotché sur le Net à échanger et à partager ?

Cette présence continuelle ne reflèterait-elle pas le besoin de me rassurer et par là même peut être, de nous rassurer en nous accompagnant mutuellement ?
À la suite de ce commentaire, une amie me faisait la réflexion suivante :” on est “toujours” en chemin .. On n’a jamais fini. On n’est pas aboutis …”Mais bien sûr que si nous sommes aboutis !Seulement la plupart d’entre nous nous efforçons de ne pas le percevoir, nous en re-souvenir et nous laissés pénétrer de la totalité de nous mêmes.Je crois que si l’on pense être toujours en chemin, c’est que nous sommes encore agités.

Ce n’est que lorsque nous faisons un avec le chemin que nous vivons l’immobilité parfaite qu’est l’Éveil.

Bien que ceci soit encore une description, cette affirmation n’en demeure pas moins vraie.

Je disais récemment à cette même amie : “le jour où je disparaitrait du virtuel, plus de questions, plus de tentatives de descriptions, l’état d’éveil sera l’expression de conscience-pure qui m’habitera.”

Ce à quoi elle m’a répondu : “même si tu n’es plus dans le virtuel, cela ne veut pas dire que tu arrêteras de te poser des questions….”

Je pense qu’elle n’a pas compris ce que j’ai voulu exprimer.

Le jour où l’on ne m’y verras plus, c’est que j’aurais réalisé être pleinement le chemin au lieu d’être en chemin et de me limiter à cela.

Ce sera l’Éveil.

Tout me sera donc égal.

Le besoin d’échanger et de partager via cette interface n’aura alors plus aucune importance pour moi et même, y persister me sera vain, dérisoire et non sans conséquences.

Témoigner physiquement en temps réel de mon éveil me semble déjà beaucoup plus bénéfique pour moi-même et mon proche entourage et, par voie de conséquence, à l’état de conscience globale positif de la planète.

Ce que l’on aura alors réussi à atteindre rayonnera avec bien plus de force et d’efficacité que tous les blogueurs de Lumière réunis.

Ces répercutions d’élévations vibratoires manifestes dépassent déjà notre entendement et tout ce que l’on peut imaginer.

Le virtuel est un outil mental dont le mental se sert (avec la complicité de l’ego) pour nous faire croire que nous sommes branchés et en chemin dans le détachement, voire investis d’une mission que nous nous serions assignée.

L’internet, tu parles d’un détachement !

J’entends d’ici certaines réactions : “mais l’un n’empêche pas l’autre ! ; faut pas tout mélanger; l’internet est formidable quand même…l’information,l’échange, le partage…”

Ce à quoi je répondrais que c’est un piège habile de l’internet “égotique” et égocentrique.

Croire que nos actions sur le Web pourraient être sinon profitables aux âmes en quête, suffisamment essentielles pour que nous y laissions nos empreintes est une trompeuse croyance.

Nos interventions écrites et autres relais nous laissent penser que ceux-ci témoignent d’un certain avancement. (Non, non, moi je ne suis touché par aucune dérive prétentieuse de cet ordre… et de cet orgueil spirituel, Dieu m’en garde ! Tu parles !)

Qu’elles en seraient les motivations cachées ?

Peut-être afin d’apporter par le partage, sinon des éléments de réflexions et de méditations auprès de ceux qui cherchent (plus ou moins bien avancés que nous-mêmes), dans le but inavoué d’obtenir une certaine auto-satisfaction-reconnaissance, de participer à faire œuvre de partage “lumineux”, reflétant croyons-nous, du degré de clarté que nous pensons avoir déjà acquit et ainsi le partager dans une humilité toute relative, tant à penser qu’elle soit sincère.

L’internet est le piège illusoire par excellence.

Si nous désirons réellement partager publiquement sur la toile la Lumière que nous pensons bienfaitrice, pourquoi alors n’irions-nous pas tout simplement dans la rue (parce qu’ainsi la rue, ce serait alors de l’internet rendu réel, manifeste et vivant), et y relayer ce en quoi nous croyons, distribuant des imprimés de nos relais et de nos témoignages, offrant des entrées vidéographiques éclairantes par des places promotionnées dans des salles de cinémas d’arts et d’essais !?

Cependant, l’Internet est un excellent canal dans biens des domaines, je ne le conteste pas.

Mais c’est un canal à double tranchant.

Il canalise et de quelle manière !

Le danger de l’un de ses tranchants le plus acéré et subversif est celui justement, du pouvoir qu’il a de canaliser nos manques les plus enfouis, celui de nos plus nobles et inatteignables aspirations :

- Partager auprès du plus grand nombre ce que nous avons déjà découvert d’éclairant et d’éclairé en nous, en clamant à qui veut le lire, le potentiel illimité que l’être humain recèle en lui.

Témoigner de notre propre avancement, de nos découvertes comme celles de textes éclairés c’est bien, c’est bon et tout à fait louables à la condition que cela ait un effet durable.

Mais le temps que nous y consacrons ne nous éloignerait-il pas du véritable impact que nous pourrions avoir par rapport au temps que nous passerions dans la vie réelle ?

En résumé, le temps passé durant les échanges et de partages consacrés à l’Internet aurait-il autant de conséquences bénéfiques que nous semblons le penser ?

Je me pose la question :

Les canalisations (pas les chanelings) des témoignages “lumineux” de notre présence par les différentes interfaces qu’offre le Web, ne servirait-elles pas la part d’ombre, le côté obscure de ce que nous désirons plus que tout au monde mettre en lumière ?

Cela ne nous maintiendrait-il pas dans une quête perpétuelle ?

A l’inverse, ce serait comme les lanceurs/blogueurs d’alertes dénonçant les dérives des mondialistes du désastre, ceux-là même qui jettent l’humanité - via la finance et l’économique dans le chaos - au même titre que les syndicats appelant les citoyens à manifester dans la rue, servant ainsi l’inéluctabilité devenir du monde tel qu’on nous fait penser qu’il doit demeurer.

Maintenir la masse dans une résistance passive ou dans une résistance active (opposition, Gds médias, internet compris) dans les deux cas, c’est rester engagé dans une résistance perpétuelle et vaine. Ce qui doit arrivé arrivera.

Sous ces deux interactions de ce monde, les deux approches du côté acéré et subversif de l’internet, chacune dans leurs dimensions respectives servent l’obscurité. C’est à dire qu’elles n’ont chacune bien au contraire, qu’une influence relative servant la cause inverse qu’elles défendent et dont elles se réclament.

Pour l’une, lumineuse, elle canalise la recherche de personnes (de + en + nombreuses il est vrai) d’un nouveau paradigme via le virtuel (grand bien leur fasse - sic les pensées inavouées de l’Élite mondiale) et pour l’autre, matérialiste, canalise les mécontentements et la colère d’un système à l’agonie et contre lequel, malgré cette résistance désespérée, ne pourra rien changer, que nourrir davantage la “bête”.

Et pendant que ces personnes (dont je fais partie) cherchent, échangent et partagent, elles ne trouvent qu’un chemin sans fin en se berçant de l’illusion qu’elles sont en route.

Pendant ce temps là encore, l’ombre les gagnent parce que l’internet les rendent toujours plus dépendantes et les emprisonnent, les mettant à l’écart de ce qui se passe au sein de leurs propres foyer ou simplement au bas de leur propre quartier.

Ce que je veux exprimer c’est que, même si nous pensons que nos actions sur la toile ont un impact positif, c’est un leurre. Car il n’y a pas plus grande illusion que l’internet « lumineux » par claviers et écrans interposés.

Grand merci à Bambou qui m’a inspiré l’esprit de ce billet

Bien et bon toujours

Sam’s

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